Afghanistan : Appel du fils du Lion du Panjshir

APPEL DU 16 AOUT,

par Ahmad Massoud, commandant en chef des forces de résistance dans le Panjshir

Peuple afghan, Moudjahiddine, amis de la liberté partout dans le monde!

La tyrannie triomphe en Afghanistan.

La servitude s’installe dans le bruit et la fureur.

La vengeance hideuse va s’abattre sur notre pays martyr.

Kaboul déjà gémit.

Notre patrie est dans les fers.

Tout est-il perdu ?

Non.

J’ai reçu en héritage de mon père, le héros national et Commandant Massoud, son combat pour la liberté des Afghans.

Ce combat est désormais le mien, sans retour.

Mes compagnons d’armes et moi allons donner notre sang, avec tous les Afghans libres qui refusent la servitude et que j’appelle à me rejoindre dans notre bastion du Panjshir, qui est la dernière région libre de notre pays à l’agonie.

Je m’adresse à vous, Afghans de toutes régions et de toutes tribus et vous invite à nous rejoindre.

Je m’adresse à vous, Afghans d’au-delà nos frontières qui avez l’Afghanistan au cœur et je veux vous dire que avez des compatriotes, ici, dans le Panjshir où je me trouve à nouveau, qui n’ont pas perdu espoir.

Je m’adresse à vous tous, en France, en Europe, en Amérique, dans le monde arabe, ailleurs, qui nous avez tant aidés dans notre combat pour la liberté, contre les Soviétiques jadis, contre les Talibans il y a vingt ans : allez-vous, chers amis de la liberté, nous aider une nouvelle fois comme par le passé ? notre confiance en vous, malgré la trahison de certains, est grande.

Nous sommes, Afghans, dans la situation de l’Europe en 1940.

Sauf dans le Panjshir, la débâcle est totale et l’esprit de collaboration avec les Talibans commence à faire école chez les vaincus qui ont perdu cette guerre de leur faute.

Nous restons seuls debout.

Nous ne céderons jamais.

Je citais à un ami écrivain français ami, la veille de la chute de Kaboul, la phrase de Winston Churchill promettant du sang et des larmes.

Je pense aujourd’hui à la phrase du Général De Gaulle, qu’admirait mon père et qui lança, après la déroute de l’armée française, que la France avait perdu une bataille mais pas la guerre.

Nous, Afghans, n’avons même pas vraiment perdu de bataille, puisque Kaboul ne s’est pas battue.

Nos combattants, vieux et jeunes Moudjahiddines, ici, dans le Panjshir, ont repris les armes.

Rejoignez-nous, en esprit ou par un soutien direct.

Soyez, amis de la liberté, le plus nombreux possible à nos côtés.

Nous allons écrire ensemble une nouvelle page de l’histoire de l’Afghanistan.

Ce sera un chapitre nouveau de l’éternelle résistance des opprimés contre la tyrannie.

Avec l’aide de Dieu, nous vaincrons.

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