Je suis Français

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Texte écrit sur internet le lundi 23 novembre 2009 et reproduit tel quel

Je suis français parce que je suis de nationalité française. Que ma
nationalité soit d’origine ou acquise, peu importe, pourvu que je me
reconnaisse fils d’une nation, c’est-à-dire d’un ensemble d’humains unis par
une communauté de territoire, de langue, de traditions et d’aspirations. Le
territoire, c’est ma maison ; la langue en est la clé ; les traditions en
sont les fondations ; les aspirations sont les portes et les fenêtres.
Le tout, c’est mon présent. C’est ce présent localisable, parlant,
historique et prospectif que j’incarne quand je me déclare français.

Mon identité est donc plus que ma carte d’identité : c’est un vouloir-être
qui m’oblige à réagir contre ceux qui ne veulent pas de la France alors même
qu’ils y vivent ou qu’ils en vivent.

Mon identité est une action !

L’ Histoire qui me porte est aussi l’ Histoire que je porte dans un
sentiment permanent d’auto-défense. Mon identité est un silence intérieur
capable de colères. L’actuel débat sur l’identité nationale corrobore cette
évidence.

La France gronde en moi comme en chaque Français qui aspire à rester
français, car l’actuelle identité de la France est en train de changer l’identité
des Français !

Les Français en ont assez, en effet, de vivre au quotidien l’altération de
leur être.
Être français, c’est donc être hostile à ceux qui sont hostiles aux lois
françaises, à commencer par celles qui sont perçues comme lois du pays d’accueil.
Je suis français parce que je dénonce la « nouvelle France » !
Je suis français parce que je suis révolté d’entendre, sur mon sol, des
manifestants hurler des slogans antisémites ou soutenir les terroristes du
Proche-Orient.
Je suis français parce que je ne supporte pas que des drapeaux étrangers ou
des banderoles francophobes soient brandis agressivement lors de rencontres
sportives ou dans des manifestations de rue.
Je suis français parce que je ne tolère plus les personnes qui, sous le
couvert de nos lois, font le lit de leur culture en défaisant celui de la
République.
Je suis français parce que je ne veux plus de ces prêcheurs qui, au nom d’une
religion, tiennent des discours anti-occidentaux. Je suis français parce que
je n’apprécie pas du tout qu’il y ait dans nos banlieues des hommes et des
femmes pour voir en Ben Laden un saint ou un héros.
Je suis français parce que je n’ai plus la sollicitude que j’avais naguère
pour les « sans-papiers » et autres hors-la-loi qui squattent nos églises et
méprisent nos droits en exigeant des droits différentiels.
Je suis français parce que je n’accepte plus que des élèves ordonnent qu’on
réécrive les cours d’Histoire au seul motif que l’enseignant leur
présenterait une vision exclusivement judéo-chrétienne du monde.
Je suis français parce que je ne comprends plus que des étudiants musulmans
récusent la mixité, les enseignantes, les enseignants non musulmans, la
pensée déiste, encyclopédiste, athée, les Lumières, les cours de
littérature, de philosophie, de physique, de biologie, de sport, en un mot
tout ce qui gêne leurs convictions célestes.
Je suis français parce que je suis excédé de ne plus pouvoir mettre, à Noël,
une crèche dans une vitrine ou un sapin dans une école sans déclencher une
commission d’enquête.
Le Français que je suis enrage d’apprendre qu’un train peut être un lieu de
tabassage ou de viol, voire un moyen de transport quasi gratuit pour ces
anonymes qui tabassent et qui violent, et dont l’identité, systématiquement
tue, se révèle pourtant par ce silence même !
Le Français que je suis serre les poings lorsqu’il entend Dominique Baudis
avouer personnellement « ne plus pouvoir sortir dans certains quartiers sans
se faire traiter de « sale Français » (FR3 Toulouse, 1999) !
Le Français que je suis souffre de savoir qu’en 2002, François Bayrou – qui
s’était rendu à Strasbourg dans le cadre de la campagne présidentielle – a
vu les vitres de la mairie où il se trouvait brisées par des pierres, comme
s’il était le Mal, et qu’en 2005, Nicolas Sarkozy, visitant une cité «
difficile » d’Argenteuil, a été caillassé de la même façon comme s’il était
le Diable ! Le Français que je suis n’est pas près d’oublier l’image
incroyable du visage de Jacques Chirac couverts de crachats de « jeunes »
lors d’une visite à Mantes-la-Jolie, le 4 mars 2002, ni la Marseillaise
sifflée en 2001, 2007 et 2008 au stade de France !
Je suis français lorsque je m’insurge contre la tiers-mondisation de nos
cités, d’où les autochtones sont chassés au prorata de l’arrivée des
étrangers, conformément à une politique assimilationniste suicidaire qui
aligne progressivement notre pays sur le Kosovo – devenu musulman à 90% en
moins de 50 ans !
Je suis français lorsque je vomis le racisme anti-blancs, comme tout autre
forme de racisme, et par conséquent, lorsque je tempête contre la
discrimination positive » – en laquelle j’aperçois l’avancée du « racisme
positif » sitôt qu’elle se fonde sur la couleur, et du « politiquement
correct » dans ce qu’il peut avoir d’imbécile et de pleutre !
Je suis français lorsque je fulmine contre les lois françaises appliquées du
bout des lèvres dans les « cités » et les « banlieues ». Je suis français en
refusant de baisser les yeux quand je croise les occupants de zones
hypocritement qualifiées de « non-droit ».
Je suis français lorsque je n’entends plus être une victime « ethnique » de
la violence ordinaire, que ce soit pour une aile froissée, une priorité
refusée, une cigarette que je n’ai pas la chance d’avoir sur moi, un
sandwich au jambon jugé « insultant », un geste ou un mot interprété de
travers, ou le simple fait d’être là.
Je suis français quand j’anticipe les violences qui n’auraient pas manquer d’éclater
dans tout l’Hexagone au soir du 18 novembre 2009 si la victoire frauduleuse
de l’équipe de France de football avait été obtenue non contre l’Irlande
mais contre l’Algérie.
Je suis français quand je constate, scandalisé, que les fêtes du Nouvel An
célèbrent le renouvellement flambant neuf du parc automobile !
Je suis français quand j’exige que soient sévèrement punis ceux qui
téléphonent aux pompiers et aux médecins pour les faire tomber dans d’immondes
traquenards.
Je suis français quand s’agitent en ma mémoire les voyous qui saccagent nos
lieux de vie parce qu’un des leurs s’est tué accidentellement au volant d’un
véhicule volé, et qui, profitant de ce drame, jettent par la fenêtre de leur
immeuble frigidaires, machines à laver, téléviseurs et autres objets «
anodins », défoncent les devantures de locaux et de magasins à la voiture
bélier, attaquent les commissariats au lance-roquette, accueillent les
forces de l’ordre à coups de pierres, de boules de pétanque, de cocktails
Molotov, de revolver ou de fusil, incendient tout ce qui peut brûler,
trafiquent la poudre, les véhicules et les armes… quand ils ne s’engagent
pas dans des cellules terroristes pour semer sur notre sol ou ailleurs la
dévastation et la mort !
Je suis français quand des rappeurs veulent « niquer la France », quand
Houria Bouteldja traite mes compatriotes de « souchiens », quand je dénonce
l’islamisation de mon pays comme des pays européens, quand je plaide pour
une Europe laïque et féministe, quand j’admire Malek Boutih, Malika Sorel,
Hamid Zanaz, Kébir Jbil, Pascal Hilout, Sihem Habchi, Abdennour Bidar…
tous issus de l’immigration et tous honneur de la France par leur engagement
authentique en faveur des valeurs républicaines.
Je suis Français quand je soutiens les Droits de l’Homme, quand j’en appelle
à l’universel par la femme – qui est l’Homme – et par l’Homme, qui ne vaut
que par l’universel.
Je suis français plus que jamais quand, au nom de cet universel, je pense
aux Français qui ont donné leur vie non seulement pour que je n’aie pas à
donner la mienne, mais encore pour que je puisse vivre les valeurs qui les
ont tenus debout quand tout s’écroulait autour d’eux.
Ces valeurs ne doivent pas être noyées dans je ne sais quelle honte
nationale : c’est par elles et pour elles que je suis ce que je suis.
Je suis français par résistance !
Cyrano

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