Aujourd’hui, il y a 40 ans (23 octobre 1983), survenait l’attentat du Drakkar causant la mort de 58 soldats français.
Le monde est plus dangereux aujourd’hui, au bord d’un cataclysme en Europe et par extension à travers le monde. Le fanatisme islamique continue toujours son expansion atroce, et l’attentat du Drakkar en était en quelque sorte le précurseur.
Mais comme souvent, au delà de ce qui est visible, se joue un jeu dont les acteurs se sont soigneusement cachés. A l’époque, c’était l’affrontement entre deux blocs majeurs, l’Est et l’Ouest. et agir par procuration, ou sous fausse bannière, paraît bien commode.
Ne nous leurrons pas, ce qui se passe actuellement en Ukraine est exactement la même chose. La Russie, dans sa folie des grandeurs, a entamé une guerre en Europe au mépris de toutes les lois internationales et en piétinant l’humanité même : les crimes de guerre de sa soldatesque ne se comptent plus. Elle tente désormais, face à la résistance héroïque des Ukrainiens et leur contre offensive , de sauver les meubles avec toujours les mêmes techniques. Elle annonce son inquiétude à la possibilité d’une “bombe sale” de la part des Ukrainiens , en réalité elle le prépare sous fausse bannière pour pouvoir justifier sa réaction future qui peut nous mener au bord du gouffre.
Elle a aussi réactivé tous ses réseaux à travers le monde, essayant de fédérer avec elle de nombreux pays contre l’occident. Certains pays la suivent, ils finiront par le regretter . L’occident – le monde libre – n’a pas encore fait jouer tous ses moyens, loin s’en faut. au final, poutine perdra, et la russie ne sortira pas grandie.
Il en est de même avec l’attaque lâche des terroristes du Hamas contre des civils innocents, hommes, femmes ,enfants qui ont été massacrés d’une manière qui n’a rien d’humain. Le gouvernement israëlien ne représente certes pas tout son peuple mais il est indéniable qu’il y a un attaquant et un attaqué, son droit à se défendre est normal, tout comme l’Ukraine est en droit de se défendre contre la russie de poutine.
Evidemment , à travers le monde , des pays prennent position tout comme des positions ont été prises à propos de la guerre en Europe. Il s’agit en réalité de la même opposition, entre les démocraties et les différents autoritarismes, qu’ils soient religieux ou pas. L’heure est donc grave , car ces conflits sont existentiels quand au monde que nous voulons demain pour nos enfants.
Mais revenons au Liban :
Un chant militaire français, inspiré de ce tragique événement :
Ceux du Liban (ou Nos anciens du Liban) est un chant moderne, écrit à la fin des années 80, qui a su s’imposer dans le répertoire. Le sujet traité n’y est pas étranger, puisqu’il décrit le plus terrible attentat commis depuis la guerre d’Algérie : l’attentat du Drakkar. Envoyés au Liban pour une mission de paix, les paras des 1er et 9e RCP cantonnent au Drakkar, un bâtiment de béton. Le 23 octobre 1983, une explosion déchire l’air. Le Drakkar s’est effondré sur lui-même.
Des décombres, les corps de 58 soldats français sont retirés sans vie.
Un autre chant fait référence au Liban : Occident, en avant !
Variante : c. 2, l. 5 : « Partout des orages d’acier » et dans le refrain : « Comme eux nous voulons bien mourir».
Chant ceux du liban :
I. Dans la boue, les sillons
Sous le ciel gris nous marchons,
Malgré la fatigue et la pluie
Malgré la famine et l’ennui,
Nous veillons et nous attendons
Que pour nous gronde le canon
Si demain il nous appelait
Nous partirions sans un regret.
La France pleure ses enfants
Tombés là-bas au Levant,
Nous garderons leur souvenir,
Comme eux nous voulons bien servir,
Nos anciens du Liban
Nous précèdent en avant
Vivant pour le même horizon.
Pour la France, nous servirons.
II. Sous le soleil brûlant
Montaient nos rires et nos chants,
Notre sourire était la paix
Pour tous ces enfants qui souffraient,
Sur nous des orages d’acier,
Sur terre se sont déchaînés,
Pour que sous un ciel bas et noir
A jamais meurt tout espoir.
Jean-Pax Mefret a écrit une chanson sur Beyrouth, en hommage au 1er RCP. La voici :
Chant Occident en avant :
À Beyrouth (Liban), le , durant la guerre du Liban, deux attentats-suicides quasi-simultanés frappent les contingents américain et français de la Force multinationale de sécurité à Beyrouth. Les deux attentats sont revendiqués par le Mouvement de la révolution islamique libre puis par l’Organisation du Jihad islamique.
Le premier attentat tue 241 soldats américains, le second 58 parachutistes français ainsi que la famille libanaise du gardien d’immeuble.
Le déroulement et les responsabilités précises des attentats restent encore discutées.
Le mandat de l’ONU
En septembre 1982, dans un Liban déchiré par la guerre civile, l’ONU met en place une force de maintien de la paix dénommée Force multinationale de sécurité à Beyrouth. Celle-ci comprend des unités militaires françaises (2 000 soldats), américaines (1 600 soldats, 2 porte-avions), italiennes (1 400 soldats) et britanniques (100 soldats). Le contingent français, parti le 24 septembre 1982 de Toulouse, compte 1 650 soldats, avant d’être renforcé pour atteindre 2 000 soldats (engagés ou appelés volontaires service long).
La force multinationale de sécurité avait déjà été attaquée à plusieurs reprises avant les deux attentats simultanés du 23 octobre. Ces attaques, individuelles ou concertées, avaient coûté la vie à dix-huit soldats français, huit Marines américains et un soldat italien.
Le poste Drakkar
La force française est composée de cadres aguerris et d’appelés volontaires du 1er régiment de chasseurs parachutistes. Ils ont installé un de leurs cantonnements dans l’immeuble Drakkar de huit étages situé dans le quartier de Ramlet El Baida, qu’ils ont baptisé « poste Drakkar » aux coordonnées géographiques suivantes 33° 52′ 10″ N 35° 29′ 17″ E (les différents postes français sont appelés Caravelle, Kayak, Sampan, Boutre, Gondole, etc.).
Déroulement des attentats
À environ 6 h 18 UTC+2, un attentat au camion piégé touche le contingent américain du 1er bataillon du 8e régiments des Marines rattaché à 24e Marine Amphibious Unit (MAU) basé à l’aéroport international de Beyrouth et cause la mort de 241 personnes. Environ deux minutes plus tard, cinquante-huit parachutistes français, de la force multinationale soit 55 parachutistes de la 3e compagnie du 1er RCP et 3 parachutistes du 9e RCP, trouvent la mort dans un attentat similaire : l”attentat du Drakkar entraîne la destruction de l’immeuble qu’ils occupent comme quartier général (surnommé « poste Drakkar », anciennement occupé par les services secrets syriens). Quinze autres sont blessés. Vingt-six militaires sont indemnes. L’explosion d’une charge de plusieurs tonnes d’explosif en serait la cause directe.
Si le déroulement de l’attentat contre le bâtiment des marines américains est bien établi, la reconstitution, du côté français, demeure vague.
L’attaque aurait été réalisée à l’aide d’un camion chargé de plusieurs tonnes d’explosifs dont le conducteur se serait fait exploser sur la rampe d’accès du bâtiment; le camion se serait soulevé dans les airs avant de retomber à sept mètres de distance. À l’inverse, d’autres informations et témoignages laissent entendre que la destruction du poste Drakkar ne serait pas due à l’explosion d’un camion piégé. Selon ces témoignages, l’immeuble aurait pu être miné ; une hypothèse a priori infirmée par l’enquête.
Les réactions
La France et les États-Unis accusent le Hezbollah et l’Iran. Ces derniers démentent.
Le président François Mitterrand se rend sur place le lendemain pour apporter son soutien au contingent français.
En représailles, le Service Action de la DGSE, dirigé par le colonel Jean-Claude Lorblanchés, organise une opération « homo », dans la nuit du 6 au 7 novembre 1983, à l’aide d’une Jeep bourrée de 100 kg d’explosifs devant exploser devant un centre culturel annexe de l’ambassade d’Iran de Beyrouth. L’opération fait “long feu” car un ordre en haut lieu avait été donné à un membre du SA de désamorcer la charge pour que cette action soit un message d’avertissement sans faire de victime. La seconde riposte est l’opération Brochet le 17 novembre 1983 : huit Super-Étendard de la Marine nationale décollant du porte-avions Clemenceau effectuent un raid sur la caserne Cheikh Abdallah, une position des Gardiens de la Révolution islamique et du Hezbollah dans la plaine de la Bekaa, mais ils larguent leurs bombes sur une caserne vide qui avait été évacuée par ses occupants prévenus du raid par une fuite d’un diplomate français proche du ministre des Affaires étrangères Claude Cheysson, opposé à toute riposte militaire.
Imad Moughniyah, considéré comme le responsable des attaques, fut tué dans un attentat à la bombe le même si le lien entre ces événements n’a pas été établi.
Aujourd’hui encore, le souvenir de cet attentat demeure vivace et constitue un traumatisme pour l’armée française : de telles pertes subies lors d’une seule attaque n’ont pas été atteintes depuis et l’attentat du Drakkar sert souvent de référence, comme cela a été le cas avec l’embuscade de Surobi de 2008 (l’attaque la plus meurtrière depuis 1983).
Responsables des attentats
L’attentat du Drakkar aurait été un acte de représailles de l’Iran au prêt à l’Irak par la France d’avions de combat Super-Étendard équipés de missiles Exocet et accompagnés de pilotes instructeurs français. À l’origine secrète, cette action aurait été rendue publique par une indiscrétion gouvernementale, ce qui aurait conduit l’Iran à se considérer en guerre avec la France. Selon le général François Cann, qui commandait la Force multinationale de sécurité à Beyrouth (FMSB) à l’époque, une autre raison aurait été l’interruption unilatérale par la France du contrat Eurodif signé avec le Shah d’Iran et gelé au moment de l’arrivée au pouvoir de l’Ayatollah Khomeiny.